Re: S24/25 - Finale de Nationale : Stade olympique de Chambéry rugby vs US Carcassonne
Posté : 15 mai 2025, 17:56
Comment l’US Carcassonne va-t-elle contrer les mauls du SO Chambéry, point fort des Savoyards, samedi soir en finale de Nationale ? Réponse avec Christian Labit, ancien manager du club carcassonnais et plus récemment adjoint au MHR, la saison dernière, en charge des rucks et des attitudes au contact.
Quand il se met en route, le monstre à 16 pattes de Chambéry fait des ravages. Cette saison, le leader de la saison régulière a peu trouvé d’équivalent à sa force sur les ballons portés, dans cette division de Nationale. La semaine dernière, à domicile face à Rouen, le SOC a inscrit le premier et le dernier de ses cinq essais après un maul efficace, pour un succès 39-22 et une qualification historique en finale. Yan Tabarot et Quentin Beaudaux, leurs deux talonneurs, pilotes lors de ces épreuves de force, ont respectivement inscrit 11 et 7 essais, profitant de l’élan instigué par leurs puissants camarades pour se catapulter derrière la ligne d’en-but. En face, Raphaël Carbou n’est pas en reste avec ses dix unités au compteur. Pourtant, "cette saison, les mauls ne sont pas une force pour Carcassonne, assure Christian Labit, observateur averti de son ancien club. Les ballons portés ne sont plus vraiment une arme qui suffise à gagner un match." Quatre des sept encaissés contre Chambéry, sur mauls Contre Narbonne, les Carcassonnais ont semblé dans le dur face aux cocottes orange et noire. "Le Racing a été plus performant sur ça contre Carcassonne, mais, encore une fois, ça ne leur a pas permis de gagner le match", précise le technicien. Sur son histoire récente, l’US Carcassonne a usé de cette stratégie pour conserver sa place en Pro D2, avec des moyens modestes. "Je me suis adapté aux effectifs que j’avais et pendant 5-6 ans, ça a été une grosse force pour notre équipe parce que ça nous permettait de gagner les matchs, en tout cas d’en perdre moins et aussi de coller le plus possible aux équipes adverses et d’exister dans les rencontres, raconte Labit. Aujourd’hui, Carca s’appuie plus sur son collectif, c’est l’impression que ça donne." Dominants dans l’exercice cette saison, les Éléphants, qui ne portent jamais aussi bien leur surnom que quand le sauteur retombe au sol et que ses soutiens viennent s’agréger autour de lui, ont fait craquer toutes les défenses. Sur les sept essais encaissés par Carcassonne dans la double confrontation contre Chambéry, quatre viennent directement d’un maul. Avec Etienne ou Romain, ils ont de bons clients pour voler des ballons. "Forcément, ils vont vouloir se servir de cette qualité dans leur jeu, mais s’ils ne s’appuient que sur ça, ils auront du mal, prévient Christian Labit. En face, ça va bosser la défense sur ballon porté, et ils essaieront d’être prêts." Techniquement, comment s’organise-t-on pour annihiler un maul adverse ? "C’est très technique", concède Labit. La première des choses quand on veut mettre en route son ballon porté, c’est d’attraper le lancer en l’air. "Je pense que Carcassonne va faire une grosse défense en l’air déjà, avec Etienne (Herjean) ou Romain (Manchia), ils ont de bons clients pour voler des ballons", ajoute-t-il. La prise de risque quand on choisit de sauter au contre, c’est le léger retard que l’on a quand il faut défendre en bas. Une ou deux secondes qui permettent à l’adversaire de mettre une marche avant parfois irrévocable. "Il faut les pousser vers la touche, s’infiltrer en "nageant" dans le maul ou faire tomber de suite", conclut l’ancien troisième ligne du XV de France. La semaine a dû être studieuse pour Carbou, Manchia, Herjean et les autres "gros" carcassonnais, qui ont forcément un plan derrière la tête pour laisser les Éléphants, sans défense
Quand il se met en route, le monstre à 16 pattes de Chambéry fait des ravages. Cette saison, le leader de la saison régulière a peu trouvé d’équivalent à sa force sur les ballons portés, dans cette division de Nationale. La semaine dernière, à domicile face à Rouen, le SOC a inscrit le premier et le dernier de ses cinq essais après un maul efficace, pour un succès 39-22 et une qualification historique en finale. Yan Tabarot et Quentin Beaudaux, leurs deux talonneurs, pilotes lors de ces épreuves de force, ont respectivement inscrit 11 et 7 essais, profitant de l’élan instigué par leurs puissants camarades pour se catapulter derrière la ligne d’en-but. En face, Raphaël Carbou n’est pas en reste avec ses dix unités au compteur. Pourtant, "cette saison, les mauls ne sont pas une force pour Carcassonne, assure Christian Labit, observateur averti de son ancien club. Les ballons portés ne sont plus vraiment une arme qui suffise à gagner un match." Quatre des sept encaissés contre Chambéry, sur mauls Contre Narbonne, les Carcassonnais ont semblé dans le dur face aux cocottes orange et noire. "Le Racing a été plus performant sur ça contre Carcassonne, mais, encore une fois, ça ne leur a pas permis de gagner le match", précise le technicien. Sur son histoire récente, l’US Carcassonne a usé de cette stratégie pour conserver sa place en Pro D2, avec des moyens modestes. "Je me suis adapté aux effectifs que j’avais et pendant 5-6 ans, ça a été une grosse force pour notre équipe parce que ça nous permettait de gagner les matchs, en tout cas d’en perdre moins et aussi de coller le plus possible aux équipes adverses et d’exister dans les rencontres, raconte Labit. Aujourd’hui, Carca s’appuie plus sur son collectif, c’est l’impression que ça donne." Dominants dans l’exercice cette saison, les Éléphants, qui ne portent jamais aussi bien leur surnom que quand le sauteur retombe au sol et que ses soutiens viennent s’agréger autour de lui, ont fait craquer toutes les défenses. Sur les sept essais encaissés par Carcassonne dans la double confrontation contre Chambéry, quatre viennent directement d’un maul. Avec Etienne ou Romain, ils ont de bons clients pour voler des ballons. "Forcément, ils vont vouloir se servir de cette qualité dans leur jeu, mais s’ils ne s’appuient que sur ça, ils auront du mal, prévient Christian Labit. En face, ça va bosser la défense sur ballon porté, et ils essaieront d’être prêts." Techniquement, comment s’organise-t-on pour annihiler un maul adverse ? "C’est très technique", concède Labit. La première des choses quand on veut mettre en route son ballon porté, c’est d’attraper le lancer en l’air. "Je pense que Carcassonne va faire une grosse défense en l’air déjà, avec Etienne (Herjean) ou Romain (Manchia), ils ont de bons clients pour voler des ballons", ajoute-t-il. La prise de risque quand on choisit de sauter au contre, c’est le léger retard que l’on a quand il faut défendre en bas. Une ou deux secondes qui permettent à l’adversaire de mettre une marche avant parfois irrévocable. "Il faut les pousser vers la touche, s’infiltrer en "nageant" dans le maul ou faire tomber de suite", conclut l’ancien troisième ligne du XV de France. La semaine a dû être studieuse pour Carbou, Manchia, Herjean et les autres "gros" carcassonnais, qui ont forcément un plan derrière la tête pour laisser les Éléphants, sans défense